Depuis son arrivée en NBA en 2020, Anthony Edwards s’est imposé comme le leader des Minnesota Timberwolves. Mais son ascension fulgurante n’aurait pas été possible sans le soutien de coéquipiers clés qui ont contribué à faire des Wolves une équipe compétitive à l’Ouest. Voici une analyse approfondie des meilleurs coéquipiers d’Anthony Edwards, de leur rôle dans le collectif et de leur impact sur les performances de l’équipe.
Rudy Gobert : l’ancrage défensif
Rudy Gobert a rejoint les Minnesota Timberwolves en juillet 2022 via un échange massif avec le Utah Jazz. Son arrivée a suscité des débats parmi les fans et analystes, certains doutant de sa compatibilité avec Karl-Anthony Towns et de son impact offensif. Anthony Edwards lui-même avait publiquement exprimé quelques critiques sur le style de jeu de Gobert à ses débuts, notamment sur sa capacité à dissuader les adversaires dans la raquette.
Une alchimie en pleine évolution
Malgré ces débuts hésitants, la relation entre Edwards et Gobert s’est transformée au fil du temps. Edwards, en pleine ascension vers le statut de superstar, a appris à mieux exploiter les qualités défensives du pivot français. Gobert, de son côté, a accepté un rôle moins central offensivement pour se concentrer sur ce qu’il fait de mieux : protéger le cercle, sécuriser les rebonds et imposer sa présence physique.
Leur entente s’est particulièrement renforcée lors des saisons 2023-2024 et 2024-2025. Ensemble, ils ont porté la défense des Timberwolves parmi les meilleures de la ligue. Edwards a salué publiquement à plusieurs reprises la contribution décisive de Gobert lors des grandes confrontations, notamment en playoffs.
« Rudy est le cœur de notre défense. On peut prendre des risques parce qu’on sait qu’il est derrière. » — Anthony Edwards
Statistiques clés (saison 2024-2025)
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Moyennes : 13.4 points, 12.8 rebonds, 2.2 contres par match
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% aux tirs : 67.1% (essentiellement dans la peinture)
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Classement défensif de l’équipe : Top 3 NBA
Impact sur Anthony Edwards
La présence de Gobert a permis à Edwards d’augmenter son agressivité défensive sur les lignes extérieures. Savoir qu’un triple Défenseur de l’Année protège l’arrière-garde a libéré Edwards sur le plan mental, le poussant à devenir un deux-way player plus complet.
Un duo improbable, devenu essentiel
Ce qui semblait être une association difficile au départ s’est transformé en un axe central du projet sportif des Timberwolves. Ensemble, ils forment l’équilibre parfait entre attaque et défense : Edwards brille par sa créativité et son explosivité offensive, pendant que Gobert stabilise l’équipe par sa constance et sa rigueur défensive.
Mike Conley : le meneur d’expérience
Mike Conley a rejoint les Minnesota Timberwolves en février 2023 dans le cadre d’un échange avec le Utah Jazz. Cette transaction a marqué un tournant stratégique pour l’équipe : elle visait à apporter de la maturité, du leadership et une meilleure gestion du tempo, des éléments qui faisaient défaut dans les saisons précédentes.
Conley, vétéran aguerri de la NBA avec plus de 17 ans d’expérience, est immédiatement devenu un pilier du vestiaire. Son profil calme, posé et réfléchi a contrebalancé la fougue d’Anthony Edwards et a servi de boussole pour les jeunes joueurs.
Un mentor pour Anthony Edwards
Conley a assumé un rôle de grand frère pour Edwards. Il ne s’est pas imposé par des discours autoritaires, mais par l’exemple, en démontrant chaque jour l’importance de la discipline, de la communication et du professionnalisme. Il a aidé Edwards à :
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améliorer sa prise de décision dans le jeu demi-terrain,
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mieux gérer les fins de match,
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développer sa lecture sur pick-and-roll,
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et comprendre les subtilités du rythme offensif.
« Mike me parle tout le temps. Il voit les choses avant qu’elles arrivent. C’est comme avoir un coach sur le terrain. » — Anthony Edwards
Impact statistique (saison 2024–2025)
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Moyennes : 11.2 points, 6.8 passes, 1.1 interception par match
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% à 3 points : 42.3%
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Ballons perdus : Moins de 1.5 par match, un chiffre d’élite pour un meneur
Conley ne cherche pas la lumière. Il oriente l’attaque, trouve les bonnes positions pour ses coéquipiers et punit les défenses lorsqu’elles le négligent. Sa fiabilité et son efficacité font de lui un parfait « glue guy », c’est-à-dire un joueur qui solidifie l’ensemble sans perturber la hiérarchie.
Une reconnaissance méritée
En 2024, Mike Conley a été élu « Teammate of the Year » (Coéquipier de l’Année) par ses pairs, une distinction soulignant son exemplarité humaine et sportive. Ce prix confirme l’immense respect qu’il suscite dans la ligue et dans son propre vestiaire.
Un stabilisateur dans les moments cruciaux
Lorsque les Timberwolves ont disputé les séries éliminatoires, la présence de Conley a été essentielle pour :
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gérer la pression des gros matchs,
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apaiser les tensions dans les moments chauds,
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et permettre à Edwards de jouer libéré.
Avec lui à ses côtés, Edwards a franchi un cap mental et émotionnel, devenant non seulement une star, mais aussi un leader assumé.
Mike Conley n’est pas seulement un coéquipier d’Anthony Edwards. Il est le lien entre le passé, le présent et l’avenir des Timberwolves : le sage qui accompagne le prince vers son trône.
Julius Randle : la puissance offensive
L’acquisition de Julius Randle lors de la saison 2024–2025 a été l’un des coups de maître du front office des Minnesota Timberwolves. Le transfert, qui impliquait le départ de Karl-Anthony Towns, avait pour but de rééquilibrer l’équipe autour d’Anthony Edwards en ajoutant un intérieur plus dynamique, robuste et agressif offensivement.
Randle, en provenance des New York Knicks, a rapidement fait sentir sa présence. Dès ses premiers matchs sous le maillot des Wolves, il a apporté :
Son arrivée a permis à l’équipe d’adopter une identité plus physique et percutante, tant en attaque qu’en transition.
Une complémentarité immédiate avec Edwards
Contrairement à Towns, qui avait parfois tendance à occuper les mêmes zones qu’Edwards, Randle a su s’adapter et laisser de l’espace à la star montante. Il offre un point d’ancrage offensif alternatif, capable de prendre le relais quand Edwards est sur le banc ou bien pris par la défense.
« Julius apporte une énergie brutale. C’est un combattant. Quand il est chaud, on le laisse faire. Il nous tire vers le haut. » — Anthony Edwards
Sur le terrain, leur duo fonctionne par alternance : Edwards attaque l’extérieur, Randle domine l’intérieur. Cette répartition claire des rôles facilite la circulation du ballon et rend l’attaque des Wolves plus imprévisible.
Performances marquantes
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Match clé : Contre les Denver Nuggets en mai 2025, Randle inscrit 34 points et 11 rebonds, soulageant Edwards dans une victoire cruciale en playoffs.
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Saison régulière 2024–2025 :
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21.3 points par match
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8.7 rebonds
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3.9 passes
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47.8% aux tirs
Randle a également brillé par sa résilience mentale, jouant blessé à plusieurs reprises et refusant de se soustraire à l’effort collectif.
Un moteur émotionnel et physique
Ce que Randle apporte ne se mesure pas uniquement en chiffres. Son intensité, son tempérament de leader de terrain et son refus de se faire dominer ont insufflé un nouveau souffle dans le vestiaire. Il pousse ses coéquipiers à élever leur niveau d’engagement — une qualité qui résonne parfaitement avec la mentalité de compétiteur acharné d’Anthony Edwards.
Une pièce essentielle du puzzle
Dans une équipe désormais tournée vers le titre, Julius Randle représente le bras armé offensif dans la raquette, celui qui permet à Edwards de ne pas porter seul tout le poids du scoring. Leur alliance constitue une double menace constante pour les défenses adverses.
Jaden McDaniels : le défenseur polyvalent
Sélectionné en 28e position de la Draft NBA 2020, Jaden McDaniels est arrivé dans la ligue avec un profil atypique : un ailier longiligne, extrêmement mobile, doté d’un instinct défensif naturel mais encore très brut techniquement. Dès ses débuts, les Minnesota Timberwolves ont vu en lui un potentiel défensif élite, à condition qu’il puisse gagner en régularité et en discipline.
Ce pari a porté ses fruits. En seulement quelques saisons, McDaniels est passé du statut de role player prometteur à celui de verrou défensif incontournable, au point de souvent défendre sur les meilleures armes offensives adverses, quel que soit leur poste.
Une ancre défensive aux côtés d’Edwards
Dans un effectif où Anthony Edwards incarne l’explosivité offensive et le leadership, Jaden McDaniels apporte un équilibre vital par sa rigueur défensive, sa concentration et sa sobriété dans le jeu. Leur duo forme un rideau extrêmement difficile à franchir sur les lignes extérieures.
Là où Edwards excelle dans l’anticipation et la dissuasion, McDaniels se distingue par :
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une agilité latérale impressionnante,
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des bras interminables (2m13 d’envergure),
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une capacité à switcher sur plusieurs postes (1 à 4),
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et un sens du timing très affiné pour contester les tirs sans faire faute.
« Jaden est notre garde du corps. Il défend tout le monde et ne se plaint jamais. C’est notre bouclier. » — Chris Finch, coach des Timberwolves
L’art de défendre dans l’ombre
McDaniels ne cherche pas les projecteurs. Il ne remplit pas les feuilles de statistiques de manière spectaculaire, mais il impacte chaque possession :
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en forçant des mauvais tirs,
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en coupant les lignes de passes,
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et en déstabilisant les attaquants adverses par sa longueur et sa discipline.
Il est souvent chargé de défendre les superstars : Luka Dončić, Devin Booker, LeBron James, Jayson Tatum… Sa faculté à limiter leur efficacité est devenue une ressource stratégique majeure pour Minnesota.
Statistiques défensives 2024–2025
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Défensive rating : top 15 de la ligue chez les ailiers
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Contres : 1.2 par match (exceptionnel pour un ailier)
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Fautes par match : maîtrisées malgré son agressivité (2.3)
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Opponents’ FG% quand il défend : -5.6% en moyenne par rapport à leur moyenne habituelle
Une évolution offensive en soutien d’Edwards
Si sa défense est son point fort, Jaden McDaniels a aussi progressé sur le plan offensif. Il est désormais capable de :
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planter des tirs à 3 points en catch-and-shoot (37.8% cette saison),
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attaquer les closeouts pour finir près du cercle,
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couper sans ballon pour profiter des passes d’Edwards ou Conley,
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et marquer en transition grâce à sa mobilité.
Cette efficacité discrète permet à Anthony Edwards de concentrer son énergie sur la création offensive, sachant qu’il peut compter sur McDaniels pour punir les oublis défensifs adverses.
Un profil de complément idéal
Dans une NBA dominée par les ailiers polyvalents, McDaniels incarne parfaitement le joueur moderne au service d’une superstar : il n’a pas besoin du ballon pour briller, mais il valorise chaque possession et rend son équipe meilleure. Il s’intègre sans friction dans tous les cinq majeurs et peut couvrir les erreurs des autres, ce qui est inestimable dans une équipe ambitieuse.
Une relation de confiance avec Edwards
Sur le plan humain, Jaden McDaniels et Anthony Edwards ont grandi ensemble au sein du projet Timberwolves. Ils sont arrivés jeunes, ont appris à se connaître, à se respecter, et à se faire confiance sur le terrain. Aujourd’hui, ils forment le noyau dur du projet de Minnesota, avec un objectif commun : aller chercher un titre NBA.
Edwards sait qu’il peut compter sur McDaniels dans les moments cruciaux, et n’hésite pas à lui attribuer le crédit qu’il mérite :
« Jaden fait tout ce qu’on lui demande. Il défend les stars, il prend les fautes à notre place, il ne bronche jamais. C’est le gars qu’on veut toujours dans son équipe. » — Anthony Edwards
En résumé : le garde du corps de la dynastie naissante
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Atouts majeurs : défense élite, mental d’acier, polyvalence
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Faiblesses maîtrisées : parfois trop discret offensivement, mais efficace
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Rôle : stabilisateur et protecteur du collectif
Jaden McDaniels n’est peut-être pas celui dont on parle le plus dans les médias, mais aucun projet sérieux de titre pour les Timberwolves ne peut exister sans lui. Il est le contrepoids parfait à l’exubérance offensive d’Anthony Edwards, et un coéquipier d’une rare fiabilité.
Donte DiVincenzo : l’arme secrète
Donte DiVincenzo rejoint les Minnesota Timberwolves lors de la saison 2024–2025 dans le cadre d’un échange impliquant les Knicks, dans lequel Julius Randle était la pièce maîtresse. Si l’attention médiatique s’est focalisée sur Randle, l’arrivée de DiVincenzo a été plus discrète — mais son impact immédiat et sa compatibilité parfaite avec le système de jeu de Chris Finch ont rapidement fait de lui un élément incontournable de la rotation.
DiVincenzo s’est rapidement imposé comme l’un des meilleurs joueurs de banc de la conférence Ouest, grâce à une combinaison rare de :
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tir extérieur létal,
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dynamisme défensif,
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expérience des playoffs (champion NBA avec Milwaukee en 2021),
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et intensité permanente, quel que soit le moment du match.
Une machine à 3 points au service d’Edwards
Anthony Edwards a souvent besoin de coéquipiers qui étirent la défense pour lui permettre de pénétrer ou d’opérer en isolation. Donte DiVincenzo est exactement ce type de joueur : il excelle dans les positions de catch-and-shoot, en particulier dans les coins et en sortie d’écran.
En 2024–2025, il tourne à :
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41,6 % à 3 points (top 10 chez les arrières NBA),
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2,9 tirs à trois points réussis par match,
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avec un true shooting percentage de 61,3 %.
« Donte, c’est comme une alarme : il déclenche la panique dès qu’il est ouvert. Il étire le jeu, et j’adore jouer avec lui. » — Anthony Edwards
Son activité sans ballon et son intelligence dans les déplacements offrent à Edwards un coéquipier qui crée de l’espace même sans toucher la balle.
Un défenseur acharné, petit mais agressif
Malgré son gabarit modeste pour un poste 2 (1m93), DiVincenzo est un défenseur redoutable, notamment grâce à :
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une lecture exceptionnelle des lignes de passes,
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un timing dans les aides défensives,
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et une capacité à gêner les porteurs de balle avec ses mains rapides.
Il enregistre :
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1,3 interception par match,
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de nombreuses défenses clés en fin de rencontre,
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et un +/- souvent positif même lorsqu’il ne score pas beaucoup.
Chris Finch n’hésite pas à le utiliser dans les moments cruciaux, notamment lorsqu’il faut fermer l’accès aux extérieurs adverses, avec l’aide de McDaniels et Edwards.
Une mentalité de compétiteur
Donte DiVincenzo est connu pour son mental de guerrier. Formé à Villanova, où il a remporté deux titres NCAA, il apporte une culture de la gagne et du sacrifice, rarement présente chez un simple « role player ».
Il est capable de :
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changer l’énergie d’un match par une série défensive ou un tir clutch,
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assumer un rôle offensif élargi en cas d’absence d’un titulaire,
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mettre la pression sur les adversaires par sa ténacité et sa vitesse.
Ses coéquipiers lui vouent un grand respect, car il ne triche jamais, sur le terrain comme à l’entraînement.
Un ajustement parfait dans le projet des Wolves
DiVincenzo s’est intégré sans friction dans le système offensif et défensif des Timberwolves. Il accepte son rôle, mais est toujours prêt à monter en responsabilité lorsque nécessaire. Il est à la fois :
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un appui fiable pour Anthony Edwards,
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un complément efficace pour Mike Conley dans les line-ups à deux meneurs,
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et un filet de sécurité pour le banc, capable de prendre feu à tout moment.
Exemple de match impactant
Timberwolves vs Suns (avril 2025) :
DiVincenzo marque 18 points en 14 minutes, avec 5 tirs à 3 points consécutifs, inversant la dynamique du match en début de 4e quart. Anthony Edwards, alors en difficulté face à une défense serrée, profite des brèches créées par l’attention portée à DiVincenzo.
« Il a gagné ce match pour nous. On était en galère, et il est venu mettre le feu. C’est ça, un vrai coéquipier. » — Anthony Edwards après le match
En résumé : le chaînon manquant
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Profil : artilleur longue distance, défenseur fougueux, mental de champion
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Utilité : élargit le jeu pour Edwards, stoppe les runs adverses, booste le banc
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Qualités humaines : humilité, combativité, adaptabilité totale
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Comparaison : un mélange moderne entre Danny Green et Josh Hart, avec un peu plus de feu au shoot
Donte DiVincenzo est l’exemple parfait du « role player premium » que toute équipe vise lorsqu’elle veut franchir un palier. Pour les Timberwolves d’Anthony Edwards, il est bien plus qu’un simple complément : il est l’arme imprévisible, explosive, et précieuse, capable de faire basculer une série de playoffs.